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Cet assaut meurtrier relance les inquiétudes sécuritaires dans la province de l’Ituri, déjà marquée par des conflits armés récurrents.
Une attaque sanglante revendiquée par les ADF
La paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda, située dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, a été visée par les Forces démocratiques alliées (ADF). Ce groupe armé, lié à l’État islamique depuis 2019, a fait irruption dans l’église dans la nuit de samedi à dimanche. Les assaillants ont utilisé des machettes pour tuer une quarantaine de fidèles. Plusieurs autres personnes souffrent de blessures graves.
D’après le dernier rapport des Nations Unies publié le 28 juillet, le bilan s’élève à 43 morts. La Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) a condamné cette attaque, évoquant une violation flagrante du droit international humanitaire. Vivian van de Perre, cheffe intérimaire de la mission, a pointé du doigt l’horreur de ces violences visant des civils dans des lieux de culte.
L’Ituri de nouveau frappée après une période de calme
Ce massacre survient après une accalmie relative dans la région. La dernière attaque majeure attribuée aux ADF remontait au mois de février 2025, avec 23 morts recensés à Mambasa. Depuis fin 2021, une opération militaire conjointe entre la RDC et l’Ouganda tente de contenir ce groupe, sans résultat décisif.
Selon le média suisse RTS, les ADF, autrefois issus de la rébellion ougandaise, ont étendu leur zone d’action dans l’est congolais. Le groupe est accusé de milliers de morts et de multiples exactions dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Des appels à renforcer la protection des civils
L’armée congolaise (FARDC) dénonce un "massacre de grande ampleur" et appelle à une réaction rapide. Malgré le soutien des forces ougandaises (UPDF), les attaques persistent. Les populations locales, particulièrement exposées, réclament davantage de protection.