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Un bond inquiétant des noyades mortelles
D’après les dernières données de Santé publique France, 193 personnes ont perdu la vie par noyade depuis le 1er juin 2025. Ce chiffre représente une hausse de 45 % par rapport à 2024. Le phénomène s’explique en partie par les épisodes de chaleur prolongés, ayant conduit de nombreuses personnes à se baigner. Pendant l’alerte canicule du 19 juin au 6 juillet, 86 décès ont été recensés, contre 36 en 2024 à la même période. La moitié de ces décès a lieu en milieu naturel. Chez les adultes, la mer reste le cadre principal des drames, tandis que les enfants meurent majoritairement en piscine privée, rapporte Le Figaro.
Les jeunes particulièrement vulnérables
Le groupe des 13-17 ans concentre une part préoccupante des noyades fatales cet été. Cette tranche d’âge représente 30 % des décès, contre 13 % en 2024. En chiffres absolus, 27 enfants et adolescents ont perdu la vie en 2025, soit presque le double de l’an passé. Cette évolution soulève des inquiétudes sur la capacité des jeunes à nager en sécurité. Le manque d’accès à des équipements adaptés et la baisse du niveau de natation contribuent à aggraver la situation. L’encadrement des baignades reste donc crucial pour limiter les risques.
Des infrastructures inadaptées à la prévention
Face à cette hausse dramatique, plusieurs voix s’élèvent pour alerter les pouvoirs publics. Dans une tribune publiée samedi 2 août dans Le Parisien, les champions olympiques de natation Florent Manaudou et Alain Bernard interpellent l’État sur l’état des bassins publics. Ils réclament un plan national pour moderniser les équipements, souvent vétustes ou fermés. Selon une enquête récente, 15 % des établissements scolaires n’ont pas accès à une piscine. Ce manque concerne 500 000 élèves. Sans formation adéquate à la natation, la prévention reste incomplète. Une politique volontariste s’impose donc pour enrayer cette tendance préoccupante.