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Programme Safe Place for Science
Sélectionnés dans le cadre du programme Safe place for Science, 31 chercheurs américains, issus notamment des sciences environnementales, des humanités, de la biologie, ou encore de l’immunologie, rejoindront les laboratoires marseillais à la rentrée prochaine. Certains travaillaient jusqu’ici dans de grandes institutions comme la Nasa.
Afflux de chercheurs américains à AMU
Parmi les chercheurs concernés, Kartik Sheth, ancien cadre de la Nasa, a par exemple postulé pour rejoindre le Laboratoire d’astrophysique de Marseille. Au total, 600 chercheurs américains ont manifesté leur volonté de s’installer à AMU, dont 300 ont déposé un dossier complet. Pour Eric Berton, président de l’université, ce projet est une manière de défendre la science contre l’idéologie : "Ce qui se passe aux Etats-Unis, c’est l’antiscience, c’est l’arrivée de l’obscurantisme. C’est l’honneur de l’université française d’amener une lueur d’espoir à ces collègues", a-t-il déclaré sur France Inter.
Vers un statut de réfugié scientifique
Le président d’AMU soutient, aux côtés de François Hollande, la création d’un statut spécifique pour les chercheurs en exil. À l’instar des opposants politiques, certains chercheurs se trouvent aujourd’hui en rupture avec les politiques de leur pays. En plus des universitaires américains, Aix-Marseille accueille déjà 25 chercheurs venus d’Iran, du Liban, d’Ukraine ou encore de Palestine.