
Illustration - ADIL BENAYACHE/SIPA
Étude intitulée "Home, bi et non-binaires : quand les jeunes questionnent l’hétérosexualité"
En France, elles sont de plus en plus nombreuses à ne pas se reconnaître dans l’étiquette "hétérosexuelle". C’est les cas d’une jeune femme sur cinq âgée de 18 à 29 ans, soit 19 % des personnes interrogées, selon une enquête de l’Ined (Institut national d’études démographiques) publiée ce 30 avril. Bisexualité, pansexualité, homosexualité… Ces termes prennent de plus en plus de place dans les discours intimes des jeunes. D’après l’étude, environ 5 % des jeunes femmes se disaient pansexuelles, 10 % bisexuelles, 2 % lesbiennes, et 81 % hétérosexuelles en 2023.
Effet des mouvements sociaux ?
Le besoin de catégoriser s’efface peu à peu au profit d’un ressenti personnel. Le rapport indique qu’entre 2015 et 2023, le nombre de jeunes de 20 à 29 ans se déclarant bisexuels ou pansexuels a été multiplié par six. Ce sont surtout les très jeunes femmes qui portent cette évolution. Le mouvement MeToo, lancé en 2017, a laissé une empreinte durable. En dénonçant les violences sexistes, il a éveillé de nombreuses consciences. Certaines jeunes femmes remettent en question l’hétérosexualité, perçue parfois comme une norme imposée. Elles se sentent libres d’explorer, d’aimer, de se définir autrement.
"Une évolution des perceptions et une plus grande reconnaissance sociale de la diversité sexuelle"
Ce phénomène, qui est en hausse constante, met en lumière la liberté dans l’expression du désir. Environ 14 % des femmes et 4 % des hommes âgés de 18 à 29 ans se reconnaissent aujourd’hui comme bisexuels ou pansexuels. "Cette augmentation traduit une évolution des perceptions et une plus grande reconnaissance sociale de la diversité sexuelle", selon l’étude publiée par ENVIE et relayée par plusieurs médias.
L’étude s’appuie sur les données recueillies lors de l’enquête "Envie", menée en 2023 par l’Ined auprès de 10 000 jeunes âgés de 18 à 29 ans.
Sources : Le Figaro, TF1