
Pavel Bednyakov/AP/SIPA
Sous la menace d’une lourde peine
Déjà condamné à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré comme "agent étranger", le chercheur français Laurent Vinatier est à nouveau au centre d’une procédure en Russie. Cette fois, Moscou l’accuse d’espionnage, une infraction qui peut valoir jusqu’à 20 ans de prison. Le Toulousain doit comparaître devant un tribunal russe le 25 août prochain pour répondre à ce chef d’inculpation.
Paris dénonce une détention à caractère politique
Le gouvernement français a immédiatement réagi en exigeant sa libération. D’après le Quai d’Orsay, Moscou instrumentalise les arrestations d’étrangers pour exercer une pression sur les capitales européennes, dans le contexte de guerre en Ukraine. Cette situation accentue la tension dans les relations bilatérales déjà fragilisées. Les autorités françaises parlent d’une détention arbitraire et estiment que Vinatier est devenu un otage diplomatique. La France rappelle que son rôle en Russie s’inscrivait dans un cadre légal et transparent.
Un profil reconnu dans la médiation internationale
Spécialiste reconnu de la Russie et des pays post-soviétiques, Laurent Vinatier travaillait comme conseiller au Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse. Lors de son premier procès, il a affirmé vouloir favoriser la compréhension des positions russes dans les relations internationales. Le durcissement de son dossier témoigne de la volonté du Kremlin d’utiliser cette affaire comme un signal politique. Son sort dépasse le cadre judiciaire et s’inscrit dans un rapport de forces géopolitique.
Sources : RTL, France24, 20 Minutes