
Isa Hersin - SIPA
La membre du parti Les Républicains se dit favorable à leur suppression, tout en appelant à la prudence sur le calendrier.
Un soutien personnel mais assumé
Invitée sur LCI, Sophie Primas a réagi aux propos du député Renaissance Mathieu Lefèvre. Celui-ci avait plaidé le matin même sur TF1 pour un abandon des 35 heures, estimant que les entreprises devraient pouvoir fixer librement la durée du travail avec l’accord des salariés. La porte-parole du gouvernement a déclaré partager cette opinion, précisant toutefois qu’elle s’exprimait « à titre personnel » et en tant que membre de LR. Mathieu Lefèvre avait suggéré de mettre fin aux 35 heures. Il souhaite laisser plus de liberté aux entreprises. Cela se ferait en accord avec leurs salariés.
Pas de réforme annoncée mais un débat relancé
Sophie Primas écarte toute réforme immédiate. Malgré son opinion personnelle, elle s’interroge sur le moment d’agir. L’Assemblée nationale actuelle ne dispose pas d’une majorité claire. Une telle réforme nécessiterait un large dialogue. Il faudrait obtenir le soutien de l’ensemble des partis politiques. Elle appelle à engager un échange élargi avec les partis de la coalition gouvernementale et au-delà. Selon elle, un consensus serait nécessaire avant de toucher à un sujet aussi structurant.
Un retour critique sur la loi de 1998
Revenant sur l’instauration des 35 heures sous Lionel Jospin en 1998, Sophie Primas juge la réforme contre-productive. Elle parle d’un « boulet », estimant qu’elle a freiné la création d’emplois au lieu de la stimuler. Cette critique relance le débat autour d’un dogme historique : réduire le temps de travail pour mieux partager l’emploi.
Source : 20 minutes