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La justice s’intéresse au financement du parti
Dans la matinée du mercredi 9 juillet, des policiers de la Brigade financière ont investi le siège du Rassemblement national à Paris. Cette opération vise à vérifier la légalité des prêts accordés par des militants fortunés au parti. Utilisés notamment pour les campagnes électorales, ces fonds sont au centre d’une information judiciaire pour soupçons de financement illicite. La justice cherche à déterminer s’ils respectent bien la réglementation en vigueur.
Un "spectacle judiciaire"
Au micro de RTL, Sébastien Chenu, vice-président du RN, a vivement réagi à la perquisition menée au siège du parti. Il dénonce un "spectacle judiciaire" destiné, selon lui, à discréditer le Rassemblement national. M. Chenu a affirmé que tous les prêts contractés sont légaux et dûment validés. Il a précisé que son parti recourt à ces prêts faute d’accès aux crédits bancaires classiques. Cette situation limite leur capacité à s’exprimer politiquement. Il accuse les autorités d’utiliser ces enquêtes pour intimider les donateurs et affaiblir le principal parti d’opposition.
"Il y a une espèce d’acharnement contre le RN"
Le vice-président du RN voit dans cette perquisition une tentative délibérée de "mettre à terre" le premier parti d’opposition que le système peine à battre dans les urnes. "La ficelle est un peu grosse, ça commence à se voir de l’extérieur qu’il y a une espèce d’acharnement contre le RN", selon ses dires. Le parti doit également surmonter d’autres obstacles. La Cour européenne des droits de l’homme a rejeté une demande de Marine Le Pen. En parallèle, le parquet européen a ouvert une enquête portant sur des soupçons liés à des subventions versées par le Parlement européen.
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