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Un nouveau texte pour prolonger la rétention administrative
Bruno Retailleau ne lâche rien malgré la censure du Conseil constitutionnel. Ce dernier a invalidé, jeudi, une partie importante du projet de loi visant à étendre la durée de rétention des étrangers présumés dangereux, de 90 à 210 jours. Cette mesure concernait notamment les personnes en situation irrégulière, condamnées pour des infractions graves ou représentant une menace sérieuse.
Le rejet de cette disposition est perçu comme un revers important pour Retailleau, qui avait défendu ce texte dès son arrivée au ministère de l’Intérieur. Fortement marqué par un drame impliquant un jeune étudiant en 2024, il est déterminé à maintenir sa ligne. Le ministre a annoncé la préparation d’un texte révisé. Il consultera le Conseil d’État avant un nouveau passage devant le Parlement.
Le débat s’enflamme avant la présidentielle de 2027
Ce revers n’est pas le premier pour Bruno Retailleau sur le plan migratoire. Plusieurs mesures qu’il portait avaient déjà été censurées par les Sages lorsqu’il dirigeait le groupe LR au Sénat. Aujourd’hui ministre, il envisage même un référendum sur la sécurité et l’immigration, affirmant que le peuple doit trancher ces questions essentielles.
Pour ses opposants, cette approche remet en cause les principes de l’État de droit. La Cimade, association de défense des migrants, y voit une tentative de contourner les garde-fous démocratiques. Le bras de fer entre l’exécutif et la juridiction constitutionnelle pourrait s’intensifier, alors que la présidentielle se profile à l’horizon et que l’immigration s’impose comme un sujet central du débat politique.
Sources : TV5Monde, Europe1
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