
Iranian Supreme Leader'S Office/ZUMA/SIPA
L’ayatollah Ali Khamenei réagit après le cessez-le-feu
Les rapports restent tendus entre l’Iran et les Etats-Unis. Dimanche, l’ayatollah Ali Khamenei a appelé ses concitoyens à se rassembler. Le guide suprême iranien affirme que Washington cherche à "soumettre" son pays. Ses propos, diffusés sur son site officiel, figurent parmi ses rares déclarations depuis le cessez-le-feu du 24 juin, qui avait mis fin à douze jours de combats entre Israël et l’Iran.
Une succession de frappes
Le 13 juin, Israël a lancé une offensive contre l’Iran et a bombardé, durant plusieurs jours, des sites militaires, nucléaires ainsi que des zones habitées. D’après les informations publiées sur le site, plus d’un millier de personnes ont péri sous les bombardements. En représailles, Téhéran a ordonné des frappes qui ont tué 29 personnes en Israël. Quelques jours plus tard, le 22 juin, les Etats-Unis ont ciblé à leur tour des infrastructures nucléaires iraniennes jugées stratégiques. Selon Ali Khamenei, ces actions s’inscrivent dans une volonté de déstabiliser son pays. Il a affirmé que des discussions auraient même eu lieu en Europe, au lendemain des premières attaques, autour d’un scénario de remplacement du régime actuel.
La question nucléaire au cœur du désaccord
Avant cette escalade militaire, l’Iran et les Etats-Unis participaient encore à des négociations internationales concernant le programme nucléaire iranien. Washington et ses alliés accusent Téhéran de chercher à développer une capacité militaire atomique. L’Iran rejette cette accusation et soutient que ses activités nucléaires sont exclusivement civiles et légales au regard du droit international.
Rejet d’un dialogue direct avec Washington
Ali Khamenei a également réagi aux appels internes en faveur d’un dialogue direct avec les Etats-Unis, qu’il a décrits comme "superficielles." Pour lui, toute discussion qui impose une soumission à l’Amérique n’aurait aucun sens. En tant que détenteur du dernier mot sur les grandes orientations stratégiques, il a mis en garde contre ce qu’il estime être une stratégie américaine qui cherche à diviser la société iranienne. Malgré des divergences politiques, a-t-il précisé, "le peuple demeure uni lorsqu’il s’agit de défendre le système face à l’ennemi."