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Plus d’un million de signatures en dix jours
Deux jours après l’adoption de la loi Duplomb à l’Assemblée nationale, Élénore Pattery, une étudiante de 23 ans, a lancé une pétition pour interpeller le Conseil constitutionnel. Elle demande que ce texte, qui autorise sous conditions le retour d’un pesticide très controversé, ne soit pas validé. En seulement dix jours, plus de 1,2 million de personnes ont signé. Un seuil symbolique a été franchi, et la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, s’est dite favorable à un débat, rapporte Le Figaro.
Laurent Duplomb dénonce une "instrumentalisation"
Invité de RMC ce lundi, Laurent Duplomb a critiqué la campagne menée contre sa loi. Il a dénoncé une "instrumentalisation" orchestrée, selon lui, par des mouvements politiques. Le sénateur estime que cette pétition n’aurait jamais connu un tel succès sans l’appui de l’extrême gauche et des écologistes. Il voit dans cette mobilisation une stratégie visant à faire pression sur le Conseil constitutionnel, qui doit encore valider le texte d’ici au 10 août. M. Duplomb pense que "si elle n’avait pas été instrumentalisée... les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé".
Une loi controversée sur fond d’enjeux agricoles et sanitaires
Les producteurs de betteraves et de noisettes défendent cette mesure. Ils disent n’avoir aucun autre moyen efficace pour protéger leurs cultures des ravageurs. À l’inverse, les apiculteurs s’inquiètent des conséquences sur les abeilles, déjà en déclin. Les effets de l’acétamipride sur la santé humaine soulèvent aussi des inquiétudes. Faute d’études solides, les risques sont flous, mais bien présents dans l’esprit du public. Ce débat met en lumière la difficulté de concilier impératifs agricoles et protection de l’environnement. "Le débat sera fait à l’Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi", a selon le sénateur.
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