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Des débordements qui ravivent les tensions
La soirée de triomphe du PSG face à l’Inter Milan a dégénéré. Dans plusieurs quartiers de Paris, des véhicules ont été incendiés et des commerces dégradés. Bruno Retailleau, visiblement remonté, a dénoncé les fauteurs de troubles en les qualifiant de "barbares". Le ministre de l’Intérieur a incriminé un affaiblissement progressif des repères sociaux. Le locataire de la place Beauvau a également évoqué une société incapable de maintenir l’ordre face à une violence grandissante, rapporte 20 Minutes.
L’opposition dénonce un échec du maintien de l’ordre
Le Rassemblement national et La France insoumise ont rapidement réagi. Jordan Bardella a dénoncé une gestion défaillante de la sécurité et un dispositif trop léger. "Le risque sécuritaire de cette soirée a été manifestement sous-estimé, et le dispositif sous-dimensionné", a-t-il accusé par un message sur X. Selon lui, Paris a été abandonnée aux émeutiers. De son côté, Sébastien Chenu a parlé de fiasco sécuritaire, fustigeant l’impréparation de l’État face à un événement aussi prévisible que festif.
Une rhétorique critiquée à gauche
Du côté de LFI, Manuel Bompard a reproché au ministre ses propos jugés stigmatisants. Il a critiqué un langage de division, évoquant un vocabulaire porteur de relents discriminatoires. Pour lui, Bruno Retailleau aurait dû se concentrer sur la protection des citoyens plutôt que sur des déclarations provocantes. Selon Bompard, la majorité des personnes présentes étaient des supporters venus célébrer.
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