
Stephane ALLAMAN/SIPA
Une agression dans un lieu touristique emblématique
Dans la nuit de lundi à mardi, une femme de 32 ans, de nationalité ukrainienne, a signalé avoir subi des violences sexuelles au Champ-de-Mars. Selon les premiers éléments, l’agression se serait déroulée vers 2h40, derrière un buisson. La victime, en état d’ébriété, aurait été contrainte par un individu qui l’aurait touchée et pénétrée. Ses cris ont rapidement alerté une patrouille de la brigade anticriminalité, présente à proximité. Les policiers ont aussitôt localisé l’homme et l’ont interpellé. Le suspect a ensuite été placé en garde à vue au commissariat du XIVe arrondissement, avant que le parquet de Paris ne confie l’enquête au troisième district de police judiciaire.
Le profil du suspect encore incertain
D’après Le Parisien, le suspect se serait présenté comme un adolescent de 17 ans, de nationalité libyenne. Toutefois, son âge exact reste flou, car il ne possédait aucun document d’identité lors de son arrestation. Le parquet de Paris a précisé que son identité devait être vérifiée. La victime sera réentendue dans les prochains jours pour affiner son témoignage. En effet, elle ne maîtrise pas la langue française et se trouvait en état d’ivresse au moment des faits. Cette situation complique les premières déclarations. Les enquêteurs doivent donc croiser les informations recueillies.
Secteur régulièrement touché par des affaires similaires
Le Champ-de-Mars est souvent au centre de polémiques liées à la sécurité. Ces dernières années, plusieurs agressions sexuelles y ont été recensées. En 2023, une touriste mexicaine avait porté plainte pour viol, tout comme une policière britannique en octobre. Deux autres femmes, originaires de Lettonie, avaient également dénoncé des agressions à l’automne. Chaque année, près de six millions de visiteurs se rendent au pied du monument. Cette affluence accroît les risques et complique la surveillance. Malgré la présence visible des forces de l’ordre, des faits graves continuent d’être signalés.
Sécurité renforcée
La préfecture de police a recensé un viol et sept agressions sexuelles au Champ-de-Mars en 2024, contre cinq viols et neuf agressions sexuelles l’année précédente. La maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati, dénonçait pourtant en mars dernier des agressions quasi quotidiennes dans le secteur. Le site est aujourd’hui couvert par plus de cent caméras, pilotables ou fixes, entre le Champ-de-Mars et le Trocadéro. Les autorités affirment que ce dispositif renforce la sécurité, mais reconnaissent que la densité touristique rend le lieu particulièrement sensible aux faits de délinquance sexuelle.
Voir notre dossier sur les faits divers en France