
Les regards français se tournent déjà vers le XV tricolore, qui espère franchir un cap décisif. L’équipe de France féminine rêve d’une première finale, après six échecs en demi-finale.
Une compétition attendue et des favoris annoncés
Le tournoi se tiendra jusqu’au 27 septembre, date de la finale programmée à Twickenham. Quatre nations se présentent comme favorites : l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, le Canada et la France. Le groupe français, dirigé par Gaëlle Mignot et David Ortiz, veut bousculer cette hiérarchie. « L’objectif est clair : aller jusqu’au bout », a rappelé la cosélectionneuse début juillet.
Depuis 2002, les Bleues ont toujours échoué aux portes de la finale. La défaite la plus marquante reste celle de 2022 en Nouvelle-Zélande, perdue d’un point face aux « Black Ferns », futures championnes, après une pénalité manquée dans les dernières secondes.
Un parcours à construire dès les poules
Le premier match oppose la France à l’Italie ce samedi. Les cinq dernières confrontations ont tourné à l’avantage des Tricolores, mais la vigilance reste de mise. Le calendrier réserve ensuite le Brésil, qui participe à son premier Mondial, puis l’Afrique du Sud. Les deux premiers du groupe accèdent aux quarts. La France, actuellement quatrième au classement mondial, semble en mesure de se hisser parmi les meilleures.
Pourtant, les dernières sorties n’ont pas rassuré. Lors du Women XV de l’automne 2024, la France a subi deux lourdes défaites : 39-14 contre la Nouvelle-Zélande et 46-24 face au Canada. Ces résultats interrogent sur la capacité à rivaliser avec les grandes nations hors Europe.
Enjeu sportif et héritage pour le rugby féminin
Au-delà du terrain, cette Coupe du monde revêt une dimension symbolique. La Fédération française de rugby espère profiter de l’événement pour développer la pratique féminine. « Le dernier carré semble indispensable pour donner un élan à cette discipline », estime Jean-Marc Lhermet, vice-président chargé du haut niveau.
L’engouement populaire est déjà fort : 375 000 billets ont été vendus, soit deux fois et demi plus qu’en Nouvelle-Zélande. La FFR vise désormais 100 000 licenciées, contre 50 000 la saison dernière. L’objectif est clair : inspirer les jeunes filles, qu’elles soient spectatrices dans les stades ou devant leur télévision.
Le défi est immense, mais l’ambition française reste intacte. Le XV de France féminin veut transformer des décennies d’attente en réussite et inscrire son nom dans l’histoire.
Source : France 24