
SERRO ISABELLE/SIPA
Une arrestation troublante
La justice a décidé de frapper fort dans le meurtre sordide de la fillette de 8 ans à Antananarivo. À l’issue des premières auditions, la grand-mère de Raissa, âgée de 68 ans, a été incarcérée à la prison d’Antanimora. Deux adolescents de 16 ans, dont l’un partageait le foyer de la sexagénaire, ont également été emprisonnés. Le lien qui unit ces mineurs à la fillette reste à éclaircir, mais leur proximité avec la victime renforce les soupçons.
Une piste rituelle évoquée
D’après le journal Midi Madagasikara, deux hommes liés à la famille auraient rendu visite à la grand-mère peu avant la disparition de Raissa. Depuis, ils ont disparu sans laisser de traces. Certains proches avancent qu’ils exercent dans la recherche de pierres précieuses à Ankazobe. Cette information alimente une thèse glaçante qui est celle d’un sacrifice rituel. Pour l’heure, les enquêteurs n’excluent aucune hypothèse.
Un adieu sous le signe de la justice
Les habitants de plusieurs quartiers ont manifesté devant le palais de justice à Antananarivo mercredi matin. Ils réclament que la vérité éclate et que justice soit rendue à Raissa et à Tricha, une autre jeune victime. Avant son enterrement, le corps de Raissa est passé devant le tribunal, un geste fort de la part de sa famille. Un dernier hommage religieux s’est tenu à l’église. "Nous plaçons l’affaire entre les mains des autorités. Nous réclamons que justice soit faite.", a confié le grand-père de la victime sur le récit de L’Express de Madagascar. "Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de révéler l’identité des personnes arrêtées par la police.", a-t-il ajouté à la sortie de l’église.
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