
DR - Sipa
Le 25 juillet 2020, le vraquier Wakashio, appartenant à une entreprise japonaise, mais battant pavillon panaméen, a heurté un récif à la pointe d’Esny au sud-est de l’île de Maurice. Le cargo voyageait à vide, mais transportait 3 800 tonnes d’huile lourde et 200 tonnes de diesel. Le gouvernement mauricien a déclaré, le jeudi 6 août, que des hydrocarbures s’échappaient d’un des réservoirs du navire, causant une marée noire.
Le MV Wakashio a laissé échapper près de 1 000 tonnes de fioul de ses flancs. Une nappe d’hydrocarbures a entraîné une marée noire, souillant les côtes, notamment des espaces protégés comme la réserve marine de Blue Bay, l’île aux Aigrettes ou encore les zones humides de la pointe d’Esny.
L’ambassade japonaise sur l’île avait indiqué que la fuite d’hydrocarbures a "causé de graves dommages à l’environnement de la côte sud-est de Maurice". Le Japon avait alors envoyé une équipe d’experts pour participer aux efforts de dépollution. Quatre ans après le drame, des traces de fioul sont encore présentes dans les mangroves aux alentours. Cependant, aucune étude précise n’a encore démontré les effets à long terme sur le reste de l’écosystème.
Un océan pollué et une population appauvrie
En février 2021, Japan P&I Club, le propriétaire du navire, continuait de dédommager les victimes de cette marée noire. 156 réclamations ont été honorées, pour un montant total d’environ 62 000 euros. Le petit village de Rivière des créoles, d’environ 3 000 habitants, a été l’un des plus touchés par la marée noire.
Les pêcheurs ont perdu leurs poissons et le village ses touristes. Depuis le drame, il y a eu une baisse de fréquentation d’à peu près 60 %. Ce village de pêcheurs, autrefois réputé pour ses fruits de mer, se retrouve avec des huîtres gorgées de pétrole. Car oui, les pécheurs estiment une baisse de leur chiffre d’affaires de près de 80 % en 2024.