
Michael Currie/Speed Media/Shutt/SIPA
L’affaire a éclaté en juillet, lorsqu’un téléphone caché dans un sac a été découvert en train d’enregistrer dans les toilettes de l’hôpital Austin. Les enquêteurs n’ont pas retrouvé de traces de diffusion de ces images, amassées sur plusieurs années.
Rapidement, les enquêteurs retrouvent le propriétaire du téléphone, Ryan Cho. Ce jeune chirurgien, arrivé en Australie en 2017 pour ses études et devenu citoyen australien en avril dernier, fait face à près de 500 chefs d’accusation. La police a saisi 4 500 vidéos enregistrées illégalement dans trois hôpitaux de Melbourne, qui auraient visé au moins 460 femmes depuis 2021, selon Associated Press.
Les parents de Ryan Cho, venus spécialement de Singapour, ont dû déposer une caution de 50 000 dollars australiens (27 685,50 euros) pour permettre sa remise en liberté. Le juge James Elliott a exigé qu’il reste sous leur surveillance et a ordonné la confiscation de son passeport singapourien pour l’empêcher de quitter le pays. Malgré sa naturalisation, il encourt au moins un an de prison et une possible expulsion s’il est reconnu coupable.
D’abord poursuivi pour six délits, le jeune chirurgien fait désormais face à 127 chefs d’accusation supplémentaires, dont « l’enregistrement intentionnel d’images intimes sans autorisation ». Il n’a pas encore plaidé coupable.
Jeudi 21 août, à la sortie du tribunal de Melbourne, Ryan Cho est resté silencieux derrière un masque chirurgical et des lunettes de soleil, tandis que ses parents l’entouraient. Interrogé sur un éventuel risque d’influence sur les témoins, son avocat Julian McMahon a simplement déclaré : « Il y a un sentiment ici que si mon client devait commettre l’infraction pénale d’interférence avec des témoins, cela n’affecterait pas l’issue de l’affaire. »