
Mikhail Metzel/Russian President/Sipa USA/SIPA
Vladimir Poutine multiplie les menaces à l’encontre des sociétés étrangères toujours présentes en Russie.
Des géants de la tech dans le viseur du Kremlin
Le lundi 26 mai, Vladimir Poutine a lancé une mise en garde directe contre les entreprises occidentales opérant encore en Russie. Face à des chefs d’entreprise rassemblés au Kremlin, il a répondu sans détours à une suggestion visant à limiter les services des géants américains Zoom et Microsoft. Ces derniers maintiennent une activité minimale dans le pays.
"Nous devons les étrangler", a tonné le président russe.
Moscou vise un objectif précis : accélérer le développement de logiciels locaux et réduire la dépendance aux technologies étrangères.
Quitter la Russie n’a jamais été imposé, affirme Poutine
Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, de nombreuses marques occidentales ont quitté le marché russe. Cela s’est accompagné de lourdes sanctions économiques imposées par les pays alliés de Kiev.
Le dirigeant russe nie toute responsabilité dans ces départs : "Nous n’avons expulsé personne", a-t-il affirmé. Il rappelle que des conditions favorables avaient été offertes aux entreprises étrangères. Aujourd’hui, selon lui, ce sont elles qui ont tenté "d’étrangler" la Russie.
Le président russe a insisté sur la nécessité de "répondre de la même manière, refléter leurs actions". Ainsi, il veut durcir les conditions de sortie pour les entreprises cherchant à quitter le pays, les forçant souvent à vendre leurs actifs avec des rabais importants.
Vers un retour des marques américaines ?
Malgré les tensions, le Kremlin atteste que plusieurs entreprises américaines envisageraient un retour. C’est ce qu’a confié Kirill Dmitriev, patron du fonds souverain russe, en avril dernier. Des marques ayant vendu leurs actifs à des filiales russes garderaient des options de rachat.
Mais pour Vladimir Poutine, le retour de certaines ne sera pas bien accueilli. Il vise notamment McDonald’s, parti en 2022. "Ils sont partis, ils ont mis tout le monde dans une situation difficile. Sommes-nous censés leur dérouler le tapis ? Non, bien sûr que non", a-t-il lancé. À ce jour, aucune grande entreprise n’a officiellement annoncé son retour sur le marché russe.
Source : TF1 INFO