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Une épidémie qui s’amplifie
Bien avant l’invasion, la Russie figurait parmi les pays où le VIH progressait le plus vite. Aujourd’hui, l’épidémie prend une dimension inquiétante. Selon Tochno.st cité par 20 Minutes, plus de 1 % des femmes enceintes testées dans 14 régions sont séropositives, seuil d’une épidémie généralisée pour l’OMS. Dans l’armée, la situation s’aggrave. En un an de guerre, les cas auraient bondi de 2 000 %, d’après Carnegie Politika. Moscou minimise ces données, accusant les institutions occidentales de « propagande ».
Entre enrôlement forcé et traitements négociés
Officiellement, un diagnostic de VIH rend un soldat inapte au service. Pourtant, le Kremlin ferme les yeux pour ne pas affaiblir ses effectifs. Selon le New York Times, des détenus séropositifs ont reçu la promesse d’un traitement antiviral vital en échange d’un départ pour le front. Certains témoignages décrivent aussi des bracelets rouges imposés aux soldats porteurs du virus, stigmatisés et parfois privés de soins sur le terrain.
Discrimination et risques accrus
La stigmatisation des personnes séropositives se renforce en Russie, dans un climat marqué par l’homophobie et la répression des ONG. Human Rights Watch a déjà rapporté des agressions contre des séropositifs ayant témoigné publiquement. Par ailleurs, les comportements à risque se multiplient comme la consommation d’alcool en hausse, les rapports non protégés ou encore les violences sexuelles liées au conflit. La fuite des médecins et les sanctions internationales compliquent aussi l’accès aux traitements. Pour les experts, la Russie traverse une véritable catastrophe sanitaire.
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