
Yuri Gripas - Pool via CNP/DPA/SIPA
Une menace économique pour forcer la paix
Donald Trump hausse le ton face au Kremlin. Depuis la Maison-Blanche, le président des Etats-Unis a fixé un ultimatum de 50 jours à Vladimir Poutine pour parvenir à un accord de trêve en Ukraine. En cas d’échec, les États-Unis imposeront des droits de douane de 100 % aux pays soutenant la Russie. Cette annonce marque une rupture nette après des mois de négociations infructueuses. "Je suis déçu du président Poutine, car je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser", a-t-il déclaré sur les propos repris par Franceinfo.
Des livraisons d’armes coordonnées par l’Otan
Pour renforcer la pression, Washington s’engage à livrer de nouveaux équipements militaires à Kiev via l’Otan. Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, a précisé que plusieurs pays européens dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande participeront à cet achat collectif d’armes, principalement des systèmes de défense antiaériens, des missiles et des munitions. Donald Trump a évoqué une transaction de plusieurs milliards de dollars financée par les alliés, avec des livraisons imminentes.
L’Europe entre prudence et impatience
Cette stratégie musclée est applaudie par certains responsables européens. La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a salué une "posture ferme", tout en soulignant que "cinquante jours, c’est très long" face aux violences quotidiennes. Le calendrier fixé par le président américain laisse sceptique une partie de l’Europe, inquiète des conséquences sur le terrain. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump tente de relancer un dialogue direct avec le Kremlin, mais les pourparlers restent dans l’impasse.
Voir notre dossier sur la crise en Ukraine