
Chine Nouvelle -SIPA
Le Pakistan traverse l’une des pires saisons de mousson de son histoire récente. Le bilan s’alourditdans un pays où la population reste particulièrement exposée aux effets du climat.
Des pluies diluviennes aux conséquences dramatiques
Entre le 14 et le 19 août, les autorités ont recensé 393 décès en cinq jours. La province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa, voisine de l’Afghanistan, concentre la majorité des pertes avec 356 victimes confirmées par l’Autorité nationale de gestion des catastrophes. Les habitants ont été emportés par des crues soudaines, piégés sous l’effondrement de leur maison ou frappés par la foudre. Le bilan global depuis le 26 juin atteint les 750 morts et des milliers de blessés.
Une saison de mousson hors norme
Traditionnellement, la mousson assure l’irrigation des terres agricoles. Cette année, elle s’avère particulièrement intense. Les précipitations, qualifiées d’“inhabituelles” par les services météorologiques, ont multiplié les inondations et endommagé de nombreuses infrastructures. La saison devrait se prolonger jusqu’à la mi-septembre, laissant craindre de nouvelles pertes humaines et matérielles.
Un pays fragilisé par le climat
Avec plus de 255 millions d’habitants, le Pakistan figure parmi les pays les plus vulnérables au réchauffement planétaire. Ces dernières années, il a connu des épisodes répétés d’inondations meurtrières, d’explosions de lacs glaciaires et de sécheresses inédites. Les scientifiques préviennent que ces phénomènes extrêmes se multiplieront. Les populations, déjà fragilisées, sont en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique.
Source : Franceinfo