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Une initiative coordonnée
L’Australie a récemment annoncé son intention de reconnaître officiellement l’État palestinien en septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette décision s’ajoute à celles de la France, du Canada ou encore de l’Espagne. Aujourd’hui, près des trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent la Palestine. Le Royaume-Uni envisage une démarche similaire, sous conditions posées à Israël. Fin juillet 2025, quinze pays occidentaux, dont l’Australie, ont invité la communauté internationale à reconnaître la Palestine. Malgré cette dynamique, plusieurs pays d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord, d’Océanie et d’Asie restent opposés à cette reconnaissance, rappelle RTL.
Un État proclamé en 1988
Le 15 novembre 1988, Yasser Arafat annonce la création de l’État de Palestine avec Jérusalem comme capitale, lors du Conseil national palestinien. L’Algérie devient immédiatement le premier pays à reconnaître cette proclamation, suivie en une semaine par près de quarante nations, dont la Chine et la Turquie. Deux décennies plus tard, plusieurs pays d’Amérique latine prennent position, affichant une distance avec les États-Unis, alliés d’Israël.
Une reconnaissance progressive
La déclaration d’Arafat, en pleine première Intifada, marque un tournant politique. L’accueil varie entre enthousiasme palestinien, rejet israélien et prudence des Arabes israéliens. Le mouvement s’élargit au fil des années, renforçant la visibilité de la cause palestinienne sur la scène internationale. Sous Mahmoud Abbas, l’Autorité palestinienne engage une stratégie diplomatique dans les instances mondiales. En 2011, l’UNESCO intègre la Palestine comme membre à part entière. L’année suivante, elle devient État observateur à l’ONU, ce qui conduit, en 2015, à son adhésion à la Cour pénale internationale. Les États-Unis et Israël contestent cette décision, craignant des enquêtes sur les opérations militaires menées dans les territoires palestiniens.
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