
Abdul Rahman Abu Salama/SIPA
Un geste humanitaire sous conditions
Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche 18 mai qu’elles permettront l’entrée d’un volume restreint de denrées alimentaires à Gaza. Cette décision, communiquée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, vise à prévenir une famine imminente. Le gouvernement a précisé que des mesures seront prises pour empêcher le Hamas de récupérer cette aide, rapporte BFMTV.
Pressions diplomatiques françaises
En réaction, Paris a exhorté Israël à aller plus loin. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exigé une reprise "immédiate, massive et sans entrave" de l’aide. "Après 3 mois d’efforts diplomatiques, le gouvernement israélien annonce enfin la réouverture de l’aide humanitaire à Gaza. Elle doit être immédiate, massive et sans entrave.", a-t-il écrit dans un message sur X. Il a évoqué l’urgence humanitaire et soutenu les discussions menées à Doha. La France appelle également à un cessez-le-feu et réclame la libération des otages toujours détenus par le Hamas.
L’enclave au bord du gouffre
Depuis le 2 mars, aucun convoi humanitaire n’a pu accéder à Gaza. Le blocus a aggravé la malnutrition et entraîné des cas de famine. Des ONG dénoncent une stratégie d’anéantissement. L’armée israélienne a intensifié ses frappes, causant le décès d’au moins 50 personnes dimanche. Déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la guerre a fait plus de 53 000 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 1 218 victimes israéliennes.
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Après 3 mois d’efforts diplomatiques, le gouvernement israélien annonce enfin la réouverture de l’aide humanitaire à Gaza. Elle doit être immédiate, massive et sans entrave. Elle doit mettre fin à la situation humanitaire catastrophique et enrayer définitivement la famine.
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— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) May 18, 2025