
ALEXEY FILIPPOV -SIPA
Dans une lettre rendue publique samedi par la présidence turque, elle l’invite à agir auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour mettre fin à la crise humanitaire qui frappe Gaza depuis près de deux ans.
Une lettre publique et un appel direct
Dans son message, Emine Erdogan rappelle que Melania Trump avait déjà montré son engagement pour la cause des enfants victimes de guerre. La Première dame américaine aurait transmis au président russe Vladimir Poutine, lors d’une rencontre en Alaska, un « message de paix » au nom des enfants ukrainiens. Donald Trump avait remis cette lettre, rédigée par son épouse, afin d’appeler à une trêve en Ukraine.
La Première dame turque demande à la mère de Barron Trump d’adopter la même attitude envers Gaza. Elle estime qu’un tel geste aurait une portée historique et renforcerait l’espoir d’une paix durable pour les civils palestiniens.
Des chiffres qui interpellent
Dans sa lettre, la femme de Recep Tayyip Erdoğan cite les bilans communiqués par les autorités de Santé de Gaza, jugés crédibles par les Nations unies. Elle rappelle que 62 000 civils, dont 18 000 enfants, ont perdu la vie depuis octobre 2023. À titre de comparaison, elle indique que 648 enfants ukrainiens avaient été comptabilisés parmi les victimes de la guerre en Ukraine. Pour la femme du président turc, cette réalité impose une réaction internationale urgente.
Elle insiste sur le rôle symbolique que pourrait jouer Melania Trump. Son intervention auprès de Benyamin Netanyahou, selon elle, serait un signal fort envoyé à la communauté internationale.
Un message d’humanité
Au-delà des chiffres, Emine Erdogan met en avant une dimension personnelle et universelle. Elle dit partager les émotions exprimées par Melania Trump lorsqu’elle évoquait les enfants d’Ukraine. « En tant que mère, que femme et comme être humain », écrit-elle, elle espère qu’un même message d’espoir puisse parvenir aux enfants palestiniens, privés de paix et de sécurité depuis de longs mois.
Cette lettre a été communiquée publiquement alors que les Nations unies viennent de déclarer officiellement une situation de famine à Gaza. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rejeté ce constat, le qualifiant de « mensonge éhonté ».
Source : Le Figaro