
photo d'illustration - ARDEA/MARY EVANS/SIPA
Le concept original du Ice Bucket Challenge, apparu en août 2014, visait à sensibiliser à la maladie de Charcot (SLA).
Un challenge revisité au détriment des animaux
Cette pratique, où de l’eau froide est déversée sur des chiens, suscite l’indignation des défenseurs des animaux et relance le débat sur la maltraitance animale sur les réseaux sociaux. Ce défi expose les animaux à un stress inutile.
Le problème majeur réside dans le terme "participer". Contrairement aux humains, les chiens ne donnent évidemment pas leur consentement pour ces jeux. Si les vidéos génèrent des milliers de vues, elles provoquent aussi une vague de réactions outrées qui dénoncent un acte de maltraitance.
Risques psychologiques et physiques pour les chiens
Dès août 2014, lors de la première vague du défi, la vétérinaire américaine Ellen Lindelle avait mis en garde contre l’implication des chiens. Les défenseurs des animaux dénoncent une mise en scène irresponsable. Déjà en alerte en 2014, elle rappelait que "les animaux peuvent associer un geste brutal à une menace et devenir agressifs". L’effet de surprise, combiné à l’inconfort du froid, peut déclencher une peur intense ou même un choc thermique chez certains chiens.
Des personnalités prennent également position. Julien Courbet, engagé depuis longtemps pour la cause animale, a vivement critiqué cette tendance sur les réseaux : "J’hésite pour trouver un adjectif pour qualifier ceux qui sont assez… pour trouver ça drôle".
Un phénomène qui interroge l’éthique des contenus viraux
Si TikTok permet la créativité, certaines vidéos franchissent une limite. En mettant en scène des animaux dans des situations stressantes, ces challenges posent une question essentielle : jusqu’où peut-on aller pour quelques vues ? Les chiens, ne comprenant pas le contexte du jeu, subissent un acte soudain et inattendu qui peut avoir des conséquences psychologiques et physiques.
Aucune marque connue ne semble associée à cette tendance. Les vidéos, postées depuis début mai 2025, cumulent toutefois des millions de vues. La modération sur la plateforme reste floue face à ce type de contenu, relançant le débat sur la responsabilité numérique.
Source : Le Huffington Post