
Antenne Réunion
“C’est un logement social, je n’ai pas l’habitude de vivre là-dedans, je ne dors plus. J’ai perdu tous mes souvenirs, j’ai fait grandir tous mes enfants dans cette maison. Elle était en sécurité, je l’ai prouvé sur les réseaux”, explique un habitant.
“Monsieur a vu sa maison détruite il n’y a pas longtemps. Il demande aujourd’hui un entretien avec un représentant de la mairie. Pour l’instant personne ne l’a reçu. Ce qu’il demande c’est d’être relogé d’une manière digne puisque d’une part sa maison a été démolie sans respect du préavis de deux mois. Et d’autre part, on l’a relogé dans un logement social insalubre avec des chambres de 3 à 4 mètres carrés, ce qui est totalement inacceptable”, indique Gaëlle Lebon, Présidente de Rassemblement Réunion.
De son côté le DGS de la ville de Saint-Denis, Albert Marimoutou, déclare : "une trentaine de personnes originaires de la Colline manifeste devant les locaux de l’hôtel de ville suite à des interrogations qu’elles ont sur le devenir du quartier et leur devenir. Sans occulter ce qui a été fait, les échanges et réunions de travail avec ces personnes en présence des services de l’Etat, au niveau de la ville, nous souhaitons apporter quelques éléments de clarification sur 3 questions précises. Il est dit, ici ou là, que la collectivité a un prétendu projet d’endiguement de la colline qui n’a jamais été réalisé ; en novembre 2007 sous le majorat de Monsieur René Paul Victoria, le conseil municipal avait fait adopté le projet d’endiguement de la rivière de Saint-Denis entre l’embouchure et la première passerelle métallique qui existe toujours actuellement pour un montant de 12 millions d’euros. Le quartier de la Colline n’était donc pas concerné avec ce projet d’endiguement mais pour autant, les 12 millions ont été mis en oeuvre par les mandats successifs puisque les travaux ont été réalisés comme prévu. L’argent budgété et engagé a été réalisé mais ne concernait par la partie amont de la passerelle métalique là où vivent des habitants. Et les experts sont unanimes : l’endiguement de la Colline n’est pas possible et imaginer de construire des endiguements n’est pas possible. Ca serait acceléré la dangerosité du site".
Concernant les procédures accusées de ne pas être respectées : lors du passage du cyclone Garance, 3 habitations ont été endommagées, ayant à vocation a être démoli, "ce danger était identifié, nous avons mis en place une procédure légale, visant à reloger les familles, à les protéger. Mais pour les protéger il faut les reloger. Il a fallu enlever ses obstacles au niveau du lit et une procédure spécifique a été entamée. (...) "
Face aux rumeurs qui disent qu’il va y avoir de nouvelles constructions il répond également : "les autres habitations de la Colline ne sont pas dans la même situation que les 3 logements qui ont été détruits, ils ne sont pas concernés par la procédure qui permet à chacun d’être rassuré. Elle a été bouclée, on reste malgré tout dans un lit de ravine, soumis à des prescriptions, à l’inondation, à des coulées de boue et toute la zone est inconstructible au titre du PLU. Nous restons nous sereins sur le traitement de cette affaire-là et toutes ces réponses qui souhaitent être apportées à l’ensemble de ces familles."