
Antenne Réunion
Une rue située à Saint-Denis est perchée à flan de ravine. Elle a été le théâtre d’un glissement de terrain spectaculaire. Des pans entiers de terre se sont effondrés, entraînant tout sur leur passage.
Une habitante vit toujours sur son terrain même s’il a été en partie grignoté par le sol fragilisé.
"Un mur est contigu et mitoyen avec la maison de Monsieur Bénard et nous avons cette partie de terrain qui est partie. Ca fait 10 ans que cette ravine devait être endiguée donc comme elle n’est pas faite encore, on attend. Il y a du laissé aller. S’il y a un autre cyclone ça partira avec le reste de la terre certainement. Et au fur et à mesure ça va grignoter".
C’est de leur plein gré qu’ils restent là. "Où voulez vous que l’on aille ? Il faudrait qu’ils nous relogent. "
Une inquiétude permanente pour les habitants qui attendaient un geste de l’Etat. Ce geste est enfin arrivé. Le Gouvernement vient tout juste de reconnaître officiellement le risque glissement de terrain dans l’arrêté de catastrophe naturelle. Cette décision ouvre enfin le droit à des indemnisations par des assurances. Mais la mairie promet d’aller plus loin. Un vaste travail de sécurisation des ravines est en cours sur l’ensemble de la commune pour éviter qu’un tel drame se reproduise lors de futurs cyclones. "La question de catastrophe naturelle glissement de terrain n’a pas été prise en compte dès les premières semaines parce qu’il s’agissait surtout de faire la démonstration par les experts pour que les administrés puissent être indemnisés. L’idée s’est aujourd’hui de dire comment on sécurise - ça c’est l’Etat, le préfet l’a annoncé il y a quelques jours, quelques semaines, sur la responsabilité des services de l’état concernant une partie de ravines", explique Brigitte Adame, 2e adjoint à la mairie de Saint-Denis, élue de quartier de la rue Saint-Joseph ouvrier.
Pour rappel, les habitants concernés ont un mois après la publication de l’arrêté pour faire valoir leur droit auprès des assurances. Les sinistrés doivent donc se rapprocher rapidement de leur compagnie ou de la mairie.