
On raconte que dans les années 70, la plupart des maisons avaient leurs tortues dans leur jardin. Un engouement qui se poursuit aujourd’hui par l’achat de ces reptiles en animalerie. De nombreux spécimens sont disponibles à la vente. "Nous avons la tortue Hermann et la tortue Sulcata. Parmi les différences, on a la taille à l’âge adulte. La Sulcata, c’est une des plus grosses que je peux proposer en magasin, elle va atteindre les 80 cm grands maximum", explique Melissa Dalleau, vendeuse dans une animalerie.
Ces tortues Sulcata, ou tortues sillonnées peuvent atteindre l’âge de 100 ans en captivité. Certaines espèces vendues en animalerie ne supportent pas les climats trop humides de l’Est et des Hauts de l’île. "Si je prends l’exemple de la tortue des steppes, qui est la tortue de terre la moins chère en animalerie et qui reste très petite, elle a besoin de moins de 30% d’hygrométrie. Donc c’est une tortue autorisée à la vente, mais qui n’est pas adapté pour la vie réunionnaise. Et ça entraîne malheureusement un taux de mortalité très élevé", précise Emmanuel Lemagnen, éleveur de tortues.
Emmanuel élève des tortues depuis plus de 40 ans. "En ce moment, j’ai de la salade, donc ces tortues géantes vont manger l’équivalent de deux à trois caisses par jour", dit-il en nourrissant ses animaux. Ce passionné dénombre une quarantaine d’espèces chez lui, pour environ 300 spécimens différents. Pour lui, l’achat d’une tortue doit être mûrement réfléchi. "C’est un engagement qu’il faut prendre. Quand vous achetez un bébé tortue dans une animalerie, vous savez que vous allez la garder toute votre vie. Et c’est aussi un engagement financier pour la nourriture, les frais de vétérinaire… Ce n’est pas un achat anodin", ajoute l’éleveur.