Grèves des employés de la SPL SUDEC : « Aujourd’hui, on travaille dans de mauvaises conditions de sécurité pour nous et pour les usagers »

Ils sont venus nombreux drapeaux à la main et colère en bandoulière. Devant le siège de la CASUD, les salariés de la SUDEC font entendre leur ras-le-bol. Cette entreprise chargée de la collecte des déchets dans le sud-est au cœur d’un conflit social. « Ça fait longtemps qu’on revendique énormément de choses. De la pression des supérieurs hiérarchiques, du favoritisme sur le planning. Aujourd’hui, on signale et la seule réponse que l’on nous fait, c’est qu’on envoie trop de mails, que c’est susceptible d’être du harcèlement. Quand on pose des questions au CSE, la seule réponse qu’on a, c’est qu’ils contactent leur service juridique. On a aucun retour », explique Dimitri Yams-Miguel, équipier de collecte à Saint-Joseph. 

Sur les 118 salariés que compte la SUDEC, 110 se sont mobilisés. La grève s’étend à Saint-Joseph et sur le Tampon. Les revendications sont nombreuses, avec en ligne de mire le matériel de sécurité et les camions de collecte de déchets. « Certains ont été achetés en tant qu’épave et sont toujours bloqués sur notre dépôt. Certains sur celui de la Plaine des Cafres, d’autres sur le site de Bras Creux. Aujourd’hui, les camions mettent de plus en plus de temps à être réparés. Certains doivent marcher à côté de leur camion parce que le marchepied arrière est cassé. Aujourd’hui, on travaille dans de mauvaises conditions de sécurité pour nous et pour les usagers  », se plaint Martine Hoarau, représentante de la CFTC Réunion et gestionnaire de paie à la SUDEC. 

De l’autre côté, la direction de la SUDEC se veut rassurante. Elle affirme que tous les véhicules sont aux normes et que le matériel respecte toutes les obligations légales. « Nos 26 camions à Saint-Joseph sont tous neufs. Au Tampon et à l’Entre-Deux, on a un plan de renouvellement de 2025 jusqu’en 2028 pour changer l’entièreté de notre parc de 30 camions. De plus, tous les aspects réglementaires sont à jour  », dit Christophe Enguerhard, directeur de la SUDEC. Le mouvement pourrait se durcir dans les jours à venir si aucune négociation n’est engagée.