
Antenne Réunion
10 ans d’attente, 10 ans d’angoisse pour la famille de la défunte. Au Groupe Hospitalier Est Reunion, un anesthésiste d’astreinte le 30 mars 2015 aurait manqué à ses obligations entraînant le décès d’une patiente en post-opératoire viscérale.
Le médecin aurait tenté de masquer sa faute en falsifiant le dossier médical de la patiente alors âgée de 80 ans.
Les jours suivants, l’hôpital suspend le mis en cause et alerte l’Agence régionale de santé. L’ARS annonce avoir saisi la Chambre disciplinaire de l’ordre des médecins et le procureur de la République de Saint-Denis.
Ce vendredi, une décennie plus tard, le mis en cause comparaîtra devant la justice. Pour son avocat, maître Jean-Jacques Morel, les deux chefs d’accusation ont été simplifiés à l’encontre de son client.
Selon lui, pas de falsification de documents. Il affirme également que le médecin s’est bien occupé de sa patiente, mais à distance
"Il n’y a pas d’absence, il était présent la veille ce jour-là il est alerté par téléphone, il donne des prescriptions au téléphone en pleine nuit et le décès intervient à 5h00 du matin. Il n’y a aucune négligence, aucun appel est laissé sans réponse. Il y a un certain nombre d’éléments que je viens de vous indiquer qui font que cette patiente était extrêmement fragile".
Du côté de la famille de la patiente, l’attente est insupportable.
Comme au travers de ces propos recueillis par leur avocate, Maître Fanny Olivier. "La famille est épuisée par 10 ans de combat judiciaire et 10 ans d’un deuil impossible à faire dans l’attente que justice soit faite".
Le mis en cause sera présent ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Le jugement devrait enfin être annoncé, 10 ans après les faits.