
Antenne Réunion
Le 3 avril dernier, Bertrand de Boivillers, directeur de cabinet de la mairie de Sainte-Suzanne, était interpellé alors qu’il chargeait un bateau, aidé d’un autre homme. Dans les 15 sacs retrouvés ce jour-là, les forces de l’ordre découvrent 147 kg de cannabis et de 300 g de résine de cannabis. Une marchandise qui allait partir en direction de Maurice.
Ce mardi 27 mai, l’homme qui a livré la marchandise à Bertrand de Boisvilliers et son complice était entendu par la chambre de l’instruction de Saint-Denis. Mis en examen dans cette affaire, le livreur a été laissé libre, sous contrôle judiciaire par le juge des liberté et de la détention. Celui-ci a estimé que son implication était faible. Le parquet a fait appel, demandant son placement en détention provisoire.
Durant l’audience, le président rappelle comment les services d’enquête ont découvert ce trafic de stupéfiants de grande ampleur. En novembre 2024, les autorités mauriciennes informent les forces de l’ordre réunionnaises qu’un speed boat a été intercepté à Maurice avec 96 kg de stupéfiants à son bord et plusieurs armes. Ce bateau appartient à Bertrand de Boisvilliers. Les enquêteurs démarrent leur investigation. Une « surveillance fine » permet de découvrir des messages cryptés et d’interpeller les mises en cause au port de Sainte-Marie puis le livreur.
L’homme d’une quarantaine d’années exerce une activité légale de chauffeur livreur et devait être payé quelques centaines d’euros pour chaque livraison de stupéfiants. Il affirme qu’il n’a jamais reçu sa rémunération. L’avocat général estime que ce « maillon de la chaîne » d’un des « plus importants trafics entre La Réunion et Maurice » devrait attendre son procès en maison d’arrêt. L’avocate de La Défense fait valoir que son client a exercé un rôle « très ponctuel et résiduel », qu’il a un emploi et qu’il ne connaissait « ni la provenance, ni la destination de la marchandise ».
La décision du tribunal sera connue demain à 14h.