
CHAUVEAU NICOLAS/SIPA
Prévenir dès le plus jeune âge
Le nouveau plan du gouvernement pour la santé mentale n’inclut pas de financement supplémentaire, mais plutôt sur une meilleure structuration du système existant. Pour repérer plus tôt les troubles psychiques chez les jeunes, le gouvernement veut former deux référents par établissement scolaire. Tous les personnels de santé scolaire devraient être formés d’ici 2026 au repérage précoce. Un kit d’intervention qui comprend des ressources locales sera aussi distribué. L’exécutif souhaite également mobiliser davantage d’étudiants en santé et renforcer la formation en santé mentale des enseignants et travailleurs sociaux. L’objectif est de former 300 000 personnes au secourisme psychique d’ici 2027.
Améliorer la réponse d’urgence
Alors que les services psychiatriques sont débordés, dix nouveaux départements bénéficieront dès cette année d’un Service d’Accès aux Soins (SAS) dédié à la psychiatrie. Ce dispositif oriente les patients vers d’autres solutions que les urgences. Par ailleurs, chaque service hospitalier devra compter un infirmier référent en santé mentale d’ici 2026. Tous les soignants seront formés aux alternatives à l’isolement. Chaque région devra aussi se doter d’un centre post-urgence psychiatrique pour un suivi rapide sous 72 heures.
Repenser le soin dans la durée
Pour faire face au manque de personnel, le gouvernement prévoit de former 600 internes en psychiatrie par an. Une mission nationale étudiera les conditions de travail pour renforcer l’attractivité du métier. Chaque faculté de médecine proposera une option en psychiatrie avancée. D’ici 2027, chaque région devra disposer d’une équipe mobile en santé mentale pour soutenir les médecins généralistes. Le nombre de psychologues participant au dispositif "Mon soutien psy" devra doubler. Le plan prévoit aussi un statut national pour les pairs-aidants, et un suivi renforcé des pénuries de psychotropes.
Source : Leparisien.fr