
William Abenhaim/SIPA
Carence fautive
Médecins du monde engage une procédure judiciaire contre l’État, qu’elle accuse d’inaction dans la mise en place des haltes soins addictions, notamment à Marseille. L’ONG évoque une situation critique pour les consommateurs de drogues, en particulier dans le Nord-est parisien et dans la cité phocéenne. Deux recours ont été déposés ce lundi 14 avril, dont l’un vise le blocage d’un projet de salle de consommation prévu en centre-ville marseillais. Médecins du monde reproche à l’État d’avoir reculé face aux pressions politiques et locales. L’absence de réponse du ministère de la Santé est interprétée comme un refus implicite que l’organisation considère comme une carence fautive, rapporte Le Figaro.
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Replacer le débat
Michèle Rubirola, adjointe au maire de Marseille, a récemment échangé avec la ministre de la Santé sur le sujet. Elle rappelle qu’une issue devra passer par une coordination interministérielle. Si elle soutient la démarche judiciaire de Médecins du monde, elle reste prudente, d’autant plus que l’enjeu pourrait devenir politique à l’approche des élections municipales. Le second recours concerne l’avenir incertain des deux structures expérimentales de Paris et Strasbourg, dont le cadre légal expire fin 2025. Médecins du monde s’inquiète de l’absence de calendrier et d’arbitrage. L’organisation espère replacer le débat sur un terrain rationnel, loin des oppositions idéologiques.
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