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Une lettre qui alerte les autorités médicales
Selon une note datée du 18 juillet 2025, la France pourrait devenir une base arrière logistique d’un conflit à grande échelle. Les hôpitaux devraient alors accueillir un grand nombre de militaires français et étrangers blessés. Pour cela, le ministère envisage la mise en place de centres médicaux près des aéroports et ports. Ces structures faciliteraient le transfert des soldats vers leurs nations respectives. Cette anticipation traduit une volonté claire d’organiser à l’avance le soutien médical en cas de guerre. L’annonce, relayée par Le Canard Enchaîné, a déclenché de nombreux débats publics.
Une préparation qui concerne l’ensemble du personnel soignant
Selon Le Figaro, les consignes vont au-delà de la simple logistique. Le texte prévoit des formations spécifiques pour les soignants, afin d’aborder les contraintes d’une période de guerre. Ces sessions incluraient la gestion du manque de ressources, l’augmentation rapide des besoins médicaux et la prise en charge des troubles post-traumatiques. Les soignants pourraient intégrer Service de santé des Armées, indépendamment de leur secteur initial. Les autorités insistent ainsi sur une coordination étroite.
Le gouvernement justifie cette anticipation
D’après le document, entre 10 000 et 50 000 militaires pourraient être soignés dans un délai de dix à cent quatre-vingts jours. Le ministère de la Santé estime indispensable d’anticiper le soutien sanitaire face à un risque de conflit de haute intensité. Interrogée par BFMTV, la ministre Catherine Vautrin n’a pas démenti l’existence de la lettre. « Les hôpitaux sont tout le temps en train de préparer des épidémies, des accueils (...) Il est tout à fait normal que le pays anticipe les crises, les conséquences de ce qu’il se passe. Cela fait partie de la responsabilité des administrations centrales », a-t-elle affirmé.