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Pas d’association sans maîtrise
Contrairement au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui souhaite accompagner le mouvement, François Hollande a pris ses distances. "Quand je ne connais pas les initiateurs, la direction et les revendications d’un mouvement, je ne peux pas m’associer à ce que je ne maîtrise pas", a-t-il expliqué sur le plateau de France Inter. D’après ses propos, relayés par le site Lefigaro.fr, le blocage seul ne suffit pas : "Il faut avoir une issue, un débouché."
Les syndicats, seuls acteurs légitimes
François Hollande rappelle que le rôle des syndicats est central dans la rentrée sociale. Il reproche à Jean-Luc Mélenchon et LFI leur tentative de récupération politique du 10 septembre et leur appel à une grève générale. "Qu’est-ce que ce rôle qu’un individu veut s’arroger ? Est-il à ce point reconnu pour qu’il puisse décréter, tout seul avec son mouvement, la grève générale ?", questionne l’ancien chef de l’État.
Dialogue et responsabilité du gouvernement
Concernant le projet d’économies de 44 milliards d’euros voulu par François Bayrou, François Hollande appelle à la négociation. Il souhaite que le Premier ministre dialogue avec les syndicats et les forces politiques pour amendement du budget. "Si cela doit être le même texte dans deux mois, je ne vois pas comment il peut échapper à la censure", avertit-il.
Motion de censure et discussions ouvertes
L’ancien président socialiste ne soutiendra pas la motion de censure déposée par LFI à la reprise des travaux de l’Assemblée nationale. "Ce n’est pas la bonne procédure, il faut attendre le dépôt du texte budgétaire", précise-t-il. Sur la suppression de deux jours fériés, il prévient : "Ce n’est pas simplement en retirant une mesure presque provocatrice qu’on arrivera à trouver une solution."