
FREDERIC DIDES/SIPA
Menaces explicites
Le 7 mai, un étudiant de l’université d’Aix-Marseille a diffusé une courte vidéo sur Instagram, dans laquelle il tient des propos violents à l’encontre d’une enseignante. La séquence, filmée sans anonymat, montre le jeune homme, casquette sur la tête, visant directement une professeure qui semble être également sa référente académique. Le contenu verbal contient des injures graves et une invocation explicite à la violence. "Qu’Allah la tue, elle et ses enfants, wallah", a-t-il notamment lancé. Informée par le syndicat étudiant UNI, l’université a immédiatement saisi le parquet et engagé une procédure disciplinaire. Selon Valeurs actuelles, l’enseignante aurait été informée des menaces. L’établissement cherche à éviter tout contact entre elle et l’étudiant visé, tandis qu’une enquête préliminaire a été ouverte le 23 mai.
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Contenu extrémiste et climat de tension universitaire
Les publications de l’étudiant sur les réseaux sociaux révèlent d’autres propos problématiques. Selon l’UNI, ses messages incluent des appels à la haine visant des communautés, des forces de l’ordre et des populations blanches. Il relaie aussi des slogans utilisés par le mouvement armé yéménite Houthi, classé comme organisation terroriste par plusieurs pays. Cette affaire intervient dans un contexte tendu dans les universités. Deux mois auparavant, un enseignant de Lyon-2 avait vu son cours interrompu par des slogans hostiles liés au conflit israélo-palestinien. Dans Le Journal du Dimanche, un groupe de sénateurs appelle désormais le ministère de l’Enseignement supérieur à réagir face à ce qu’ils qualifient de stratégie militante radicale infiltrant les campus.
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