
Frderic MUNSCH/SIPA
Une voiture en feu comme point de départ
Le sinistre a commencé aux abords de l’autoroute A55, dans la commune des Pennes-Mirabeau. Selon Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, une voiture aurait pris feu, déclenchant l’incendie. En raison du vent, les flammes ont progressé à un rythme impressionnant pour atteindre jusqu’à 1 200 mètres par minute. Le maire de Marseille a décrit un phénomène rare avec un saut de flamme de 300 mètres. Pour l’instant, les autorités ne peuvent pas confirmer si l’origine est criminelle ou accidentelle. Une enquête est ouverte, rapporte BFMTV.
Des habitations touchées, des familles évacuées
En l’espace de quelques heures, environ 700 hectares de végétation ont brûlé. Le feu a traversé des zones urbaines, industrielles et commerciales. Au total, dix maisons ont été touchées. À 16 heures, une alerte extrême a été envoyée aux riverains pour signaler l’urgence de la situation. Environ 15 000 personnes, principalement dans le 16e arrondissement, ont été appelées à se confiner. D’autres ont dû quitter leur domicile, et 400 évacuations ont été enregistrées. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu sur place. Il a déclaré que 110 personnes ont été légèrement blessées. De son côté, le maire décrit "une bataille tactique pour circonscrire" l’incendie, et affirme qu’"il ne faut pas que ça reprenne sur les flancs et l’arrière".
Un déploiement massif pour contenir le brasier
Quelque 800 pompiers et 220 véhicules ont été déployés pour tenter de maîtriser le feu. Des moyens aériens, dont quatre Canadair, un Dash et cinq bombardiers d’eau, sont également à l’œuvre. Neuf pompiers ont été intoxiqués, dont un blessé à l’épaule évacué vers l’hôpital. Les conséquences de l’incendie se font aussi sentir sur les transports. L’aéroport Marseille Provence a interrompu ses vols, en raison d’un nuage de fumée dense. Du côté des trains, plusieurs liaisons depuis Marseille ont été suspendues.
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