
ARMIN WEIGEL- SIPA
Depuis le 24 juin, de nombreux véhicules détenant encore des airbags Takata ne peuvent pas circuler sur les routes françaises.
Un danger bien réel pour les usagers et les professionnels
La mesure concerne 800 000 voitures supplémentaires, s’ajoutant aux 2,5 millions déjà rappelées. Le coussin gonflable contient un composant chimique instable, le nitrate d’ammonium, utilisé dans les cartouches pyrotechniques. Avec le temps, ce gaz devient instable et peut provoquer l’explosion de l’airbag, projetant des débris métalliques dans l’habitacle. Le danger est tel que plusieurs accidents mortels ont été recensés.
Une mesure émanant du gouvernement
Face à ce risque, le ministère des Transports a imposé un arrêt de circulation pour les véhicules concernés, jusqu’au remplacement complet de l’équipement. Cette procédure gratuite doit être effectuée auprès des réseaux agréés des constructeurs. Depuis l’arrêté du 29 juillet, les marques doivent également proposer une solution de mobilité gratuite si le changement d’airbag ne peut se faire sous 15 jours.
Les enseignes de réparation prennent les devants
Selon les renseignements rapportés par le média Ouest-France, l’enseigne Speedy a été l’une des premières à réagir. Depuis le 1er août, un message figure sur son site officiel : aucune intervention ne sera réalisée sur un véhicule rappelé tant que les airbags défectueux n’auront pas été remplacés. Le groupe invoque la sécurité de ses salariés et des autres clients.
Même un simple changement de pneu est désormais refusé si le client ne présente pas de justificatif de remplacement. Cette décision rend complexe la prise en charge, même pour des réparations mineures, puisque les garagistes doivent manipuler les véhicules pour les stationner.
De son côté, la marque Point S adopte la même posture, selon une enquête de Libération, bien qu’aucune annonce officielle n’ait été publiée.
D’autres enseignes hésitent encore
Du côté de Norauto, une décision a été prise le 5 août : les véhicules concernés par une interdiction de circulation ne seront plus pris en charge. En revanche, ceux uniquement visés par un rappel, sans interdiction formelle, seront acceptés sous certaines conditions.
Pour l’heure, Midas et Feu Vert n’ont pas communiqué leur position. En attendant, les automobilistes doivent agir rapidement. Le remplacement est gratuit et reste la seule solution pour pouvoir continuer à circuler, entretenir son véhicule ou le faire réparer.