
SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
Quels secteurs sont concernés ? Quels impacts sur la politique monétaire et la consommation des ménages ? L’Institut national de la statistique livre ses premières estimations.
Une augmentation contenue
Ce chiffre marque une légère hausse par rapport à mai, où l’augmentation n’était que de 0,7 %.
L’indice mensuel s’établit quant à lui à +0,3 %, contre -0,1 % en mai. Cette progression reste modérée en comparaison avec les années 2022 et 2023, où l’inflation avait respectivement atteint 5,2 % et 4,9 %.
Ce léger regain s’explique par la hausse des prix des services. L’hébergement, la santé et les transports en sont les principaux contributeurs. L’énergie, en baisse moins marquée qu’auparavant, joue également un rôle. L’alimentation, de son côté, connaît une très faible reprise haussière.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet une comparaison au niveau européen, augmente de 0,8 % sur un an en juin, contre 0,6 % en mai.
Il est important de noter que l’inflation reste bien en deçà des niveaux élevés de 2022 et 2023, où elle avait atteint respectivement 5,2 % et 4,9 %.
La BCE ajuste ses taux face à la tendance
Le ralentissement généralisé de l’inflation en France et dans la zone euro a conduit la Banque centrale européenne à réduire ses taux. En juin, le taux de dépôt a été ramené à 2 %, marquant la huitième baisse en un an.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a rappelé dans le Financial Times que les cours du pétrole, influencés par les tensions au Moyen-Orient, pourraient inverser cette dynamique. La BCE pourrait être amenée à ajuster ses taux à nouveau, selon l’évolution géopolitique et ses conséquences sur les prix de l’énergie.
Consommation des ménages : un mois contrasté
En mai, la consommation des ménages français en biens a légèrement reculé. Elle affiche une hausse de 0,2 %, contre 0,5 % en avril. L’Insee précise que les dépenses d’énergie ont progressé de 2,2 %. À l’inverse, la consommation alimentaire a baissé de 0,4 %, et celle des biens fabriqués de 0,3 %.
Ce mouvement témoigne d’une adaptation progressive des ménages face à un contexte économique plus stable, mais toujours marqué par les séquelles des hausses de prix de ces dernières années.
Source : Franceinfo