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Une ligne de fermeté assumée
Réunis ce mercredi à Bercy, Éric Lombard et Laurent Saint-Martin ont présenté une position claire. La France refusera tout accord déséquilibré avec les États-Unis concernant les droits de douane. L’annonce d’une taxe de 15 % sur certaines importations européennes, décidée par Donald Trump et Ursula von der Leyen, suscite l’opposition de Paris. En plus de cette taxe, l’accord prévoit l’achat massif d’hydrocarbures et de combustibles nucléaires américains, à hauteur de 750 milliards de dollars en trois ans, rapporte Le Figaro.
Un dialogue qui ne fait que commencer
Pour Éric Lombard, le jeu reste ouvert. Il rappelle que des échanges directs ont déjà eu lieu avec les représentants américains. Le ministre insiste que les discussions vont se poursuivre tout au long de l’année. De son côté, Laurent Saint-Martin remet en question l’approche de Donald Trump, en soulignant l’excédent commercial des services, toujours favorable aux États-Unis. Il appelle à élargir le débat pour rééquilibrer les échanges de manière globale.
Un enjeu européen et stratégique
La France veut aussi protéger ses secteurs clés. Laurent Saint-Martin a évoqué l’ambition d’exclure les vins et spiritueux du champ des sanctions. Cependant, seule la Commission européenne possède le dernier mot sur ces négociations. Emmanuel Macron, resté discret jusque-là, a affirmé en Conseil des ministres que le processus ne s’arrêterait pas là. Selon ses mots, cette première étape lance une séquence de négociations plus longue et décisive.
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